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  • Photo du rédacteurNatacha de Santignac

Ladies first !

Article et traduction publiés dans le magazine Select de la régie Naef.

Version française en-dessous!


At the heart of Verbier, at 1500 metres above sea level, Rebecca Luisier, interior designer and Anne-Valérie Kohler, decorator, mix materials and colours into spaces throughout the seasons.


Observers can only enjoy the privileged setting of the mountains, source of infinite inspiration. Rebecca Luisier and Anne-Valérie Kohler weren’t mistaken when they chose to grow surrounded by them. Both passionate about design and architecture, but also Verbier, they have distinct, even atypical career paths.


Although originally from Geneva, Anne-Valérie has known the resort since childhood. ‘I always loved my holidays in Verbier. They were rejuvenating. When the need for space became vital, I spontaneously thought of the village. I was 30 and never left.’ For many years, Anne-Valérie Kohler owned a decoration boutique. Is it thanks to the games of hide-and-seek in her grandmother’s antique shop that she enjoys objects so much? Who knows, still playing with colours and materials remains an eternal delight for the decorator whose style was forged in the field, by dint of observations and desires for diversity. ‘I’m crazy about natural materials,’ she even admits.


As for Rebecca Luisier, she remembers her parents’ pastry and confectionery in the centre of the village. Born and bred in Verbier, Rebecca has always heard the call from overseas, so common to the Swiss. When the time came for her studies, she turned to tourism and marketing. Much later, at the age of forty-five, she completed her formal training as an interior designer at the Swiss Design Center in Lausanne. With her diploma in hand, she joined an office in Montreux, allowing her to explore the local style, very different from that of Verbier. For the past four years, she has been self-employed.


Always listening to each other

Their paths crossed as Rebecca, looking for fabrics, stepped into Anne-Valérie’s shop. Rebecca explains: ‘Anne-Valérie has an impressive collection of textile samples, giving the opportunity to respond to the most unusual customer requests.’ Their collaboration proved fruitful, so they worked together once again on the metamorphosis of the lounge of the Hotel W. ‘Partnership stimulates creativity. Our duo strives because we listen to each other’s ideas. No track is dismissed without exploration. We always follow leads. Knowing someone else reflects on the issues is also comforting, but we never rest on our laurels,’ declares Rebecca.

When Jacques Emery, director of the real estate brand Naef Prestige Knight Frank, decided to open an office in Verbier, he approached Anne-Valérie to look for premises. ‘Participating in an end-to-end creation represents a major challenge, but it’s also the best way to understand customer needs and fine-tune them as precisely as possible,’ she says, and it happened on this project. More generally: ‘The architectural achievements in Verbier are clearly targeted “top-of-the-range”. Renovations and developments must take this into consideration, at the risk of disappointing visitors. It’s quite feasible, even with smaller budgets,’ adds Rebecca. Quality doesn’t necessarily entail tremendous costs. Both partners work mainly with companies and craftsmen using local materials.


Shared premises

Initially, the premises chosen for the Naef Prestige office, and its partner Knight Frank, were intended to be divided in two parts: the real estate agency and a pop-up store, but the management of the latter, and the uncertainties about the products presented, got the better of the idea. Anne-Valérie remembers, ‘I had been wanting to close my shop and devote myself to pure decoration projects. It proved challenging to change perspective without moving. My customers didn’t conceive I wasn’t selling objects anymore.’ One day, on the Naef Prestige Knight Frank refurbishing site, the question: ‘Why don’t you take over the empty space?’ At the time, neither Rebecca nor Anne-Valérie reacted, but the seed was sown, and now Terracotta Interiors, Rebdesign and Naef share the premises in good understanding.

The two accomplices smile at how far they have come, and are delighted to be able to welcome their customers in a warm place in their image. A lot of imagination, willpower and patience made it possible to create a concept associating three entities as independent as complementary: a successful bet!


Honneur aux dames


Au cœur de Verbier, à 1500 mètres d’altitude, Rebecca Luisier, architecte d’intérieur, et Anne-Valérie Kohler, décoratrice, conjuguent espaces, matériaux et couleurs au fil des saisons.


Les observateurs ne peuvent qu’apprécier le cadre privilégié de la montagne. Tour à tour drapée de blanc, recouverte de nuances d’orange, clairsemée de fleurs printanières ou généreusement verte, elle offre une infinité de sources d’inspiration. Rebecca Luisier et Anne-Valérie Kohler ne se sont guère trompées en choisissant de s’y épanouir. Ces deux passionnées de design, d’architecture, mais aussi de Verbier, présentent des parcours professionnels distincts, voire atypiques.

Bien qu’originaire de Genève, Anne-Valérie connaît Verbier depuis l’enfance. Elle possède d’ailleurs un cliché de ses parents dans le village, datant de 1955, bien avant sa naissance. « J’ai toujours aimé mes vacances à Verbier. Elles me ressourçaient. Lorsque j’ai ressenti le besoin de prendre l’air, une saison en station m’est apparue comme la bonne solution. J’avais 30 ans. Je ne suis plus jamais partie ». Pendant de nombreuses années, Anne-Valérie Kohler a tenu une boutique de décoration. Est-ce grâce aux parties de cache-cache dans le magasin d’antiquités de sa grand-mère qu’elle apprécie tant les objets ? Allez savoir, mais l’amour du jeu des couleurs et des matières du monde demeure un éternel ravissement pour la décoratrice dont le style s’est forgé sur le terrain à force d’observations et d’envies de diversités. Elle avoue même : « Je suis une folle des matières naturelles ».

Rebecca Luisier, quant à elle, se souvient de la pâtisserie-confiserie de ses parents située au centre du village. Née et élevée à Verbier, Rebecca a toujours entendu l’appel de « l’outre-montagne », si commun aux Suisses. Le temps des études venu, elle s’est dirigée naturellement vers le tourisme et le marketing. Bien plus tard, à quarante-cinq ans, elle suit une formation officielle d’architecte d’intérieur au Swiss Design Center à Lausanne après avoir participé au projet des Trois Rocs, en tant que collaboratrice au bureau de développement de 2009 à 2015. Diplôme en poche, elle intègre un bureau d’architecture d’intérieur à Montreux, ceci lui permet d’explorer le style local, bien différent de celui de Verbier. Depuis quatre ans, elle développe sa propre structure.

Leurs chemins se croisent lorsque Rebecca, à la recherche de tissus, pour la rénovation d’un chalet, pousse la porte de la boutique d’Anne-Valérie. Rebecca raconte : « Anne-Valérie possède une collection d’échantillons de textiles impressionnante permettant de répondre au plus près aux demandes des clients, même les plus singulières. » Elle représente la maison Élitis à Verbier, mais travaille aussi avec Larsen, Arpin, pour ne citer que deux noms parmi les dizaines dont les catalogues épais tapissent son espace du sol au plafond. Leur collaboration s’avère fructueuse, aussi travaillent-elles de nouveau ensemble sur le projet de métamorphose du lounge de l’hôtel W. « Le partenariat stimule la créativité. Notre duo fonctionne parce que nous restons à l’écoute des idées de chacune. Aucune piste n’est abandonnée a priori. Des questionnements, des essais s’en suivent toujours. Savoir qu’une autre personne vous épaule représente aussi un confort, mais nous ne nous reposons jamais sur nos lauriers ! » affirme Rebecca.

Lorsque Jacques Emery, directeur de Naef, décide d’ouvrir un bureau à Verbier, il s’adresse à Anne-Valérie pour la recherche d’un local. « Participer à une création de bout en bout constitue un défi d’envergure, mais c’est également le meilleur moyen de comprendre parfaitement les besoins des clients, de les affiner au plus juste » précise-t-elle, et ce fut le cas de ce projet. Plus généralement, « La station de Verbier s’inscrit clairement dans les réalisations haut de gamme, et les rénovations, les aménagements doivent intégrer cette donnée, au risque de décevoir les visiteurs. C’est tout à fait possible, même avec des budgets plus restreints » explique Rebecca. La qualité n’engendre pas nécessairement de coûts astronomiques. Les deux partenaires travaillent essentiellement avec des entreprises et des artisans utilisant des matériaux locaux.

Parmi les nombreuses sources d’inspirations des deux créatrices, citons par exemple les magazines Villa et Artravel, les clins d’œil du monde débusqués lors de voyages, le Wabi Sabi venu du Japon, la nature environnante. « Il y a partout quelque chose à prendre » souffle Anne-Valérie avec un regard espiègle.

Pour se ressourcer, Rebecca n’a qu’un mot ou presque : la mer, pour être exact la Méditerranée en Corse ou en Grèce. Heureusement, les forêts l’aident aussi à se déconnecter plus régulièrement. De son côté, l’atmosphère du bisse de Marlenaz avec sa vue, ses animaux et sa mousse, émeut toujours Anne-Valérie.

Initialement, le local choisi pour l’implantation d’un bureau Naef Prestige et son partenaire Knight Frank avait pour vocation d’être divisé en deux. D’un côté, l’agence, de l’autre un pop-up store, mais la gestion de ce dernier, et les incertitudes quant aux produits présentés, ont eu raison de l’idée. Anne-Valérie raconte : « À l’époque, je voulais fermer ma boutique pour me consacrer à des projets de décoration pure. Il s’avérait complexe de changer d’optique sans changer de lieu. Mes clients ne comprenaient pas que je ne vende plus d’objets ». Un jour, sur le chantier de la régie, cette question : « Pourquoi tu n’occuperais pas l’espace vacant ? » Sur le moment, ni Rebecca ni Anne-Valérie ne relève, mais la graine germe, et aujourd’hui, Terracotta Interiors, Rebdesign et Naef partagent les locaux en bonne intelligence.

Les deux complices sourient du chemin parcouru, tout en se réjouissant de pouvoir accueillir leurs clients dans ce lieu chaleureux à leur image. Beaucoup d’imagination, de volonté et de patience ont permis de créer un concept associant trois entités aussi indépendantes que complémentaires : pari gagné !



Un petit coin de boudoir, Stockholm, Suède. Natacha de Santignac



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