Une visite inspirante à la Bibliothèque nationale suisse
- Natacha de Santignac
- 25 mai
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 2 jours
Vendredi 9 mai, alors que je suis en pleine révision pour mes examens à La Sorbonne, je prends le train depuis Aigle pour aller à la capitale de mon pays d’adoption, sur invitation d’Helena Zanelli de Webstory. Je profite du trajet
pour potasser le sublime et la modernité, deux thèmes de la matière « Philosophie de l’art », car la date de l’épreuve approche dangereusement. Sans doute aurais-je dû refuser, mais comment résister ? Mon amour des livres, des bibliothèques et des écrivain.e.s promettait d’être comblé !
Arrivée à bon port sans encombre, je saute dans le tram 6, et souris au nom de mon arrêt « Helvetiaplatz », en effet, le nom me paraît bien à propos pour le quartier des musées, où se trouve aussi la Bibliothèque nationale suisse, à ne confondre sous aucun prétexte avec la Banque nationale suisse !
Certain.e.s de mes complices sont déjà arrivé.e.s et Helena m’accueille chaleureusement. Rapidement, Madame Hermann, notre première maîtresse de cérémonie, nous présente l’histoire de l’institution et de son lieu avant de nous emmener la découvrir.
Elle nous raconte comment l’utilisation de matériaux très modernes, nous sommes en 1931, avait provoqué des remous, car les ouvriers jugés qu’on leur volait leur travail en les utilisant. Écho singulier à notre époque où les écrivain.e.s, dont on protège les écrits dans ce lieu, sont aujourd’hui en danger face au développement de l’Intelligence artificielle.
Madame Hermann nous explique le fonctionnement des archives numériques, et Helena s’émeut de voir les premières versions du site Webstory consignées dans cette belle institution. J’avoue que j’étais aussi très fière d’y trouver le récit de vie La roue tourne que j’ai écrit sur le parcours de Christian Salamin, lorsque je me suis inscrite sur le site de la Bibliothèque nationale suisse. Je me suis dit : « Quelle belle idée à soutenir, je vais m’inscrire ! » Stupeur et tremblements : tout est gratuit !
Le système de « livraison » des livres depuis les magasins, entendez les stocks, jusqu’à la salle de lecture se fait au moyen d’un système rappelant les bennes pour skieurs. Des rails suspendus aux plafonds et un système d’aiguillage, les CFF n’ont qu’à bien se tenir !
La deuxième partie de notre visite est dédiée aux archives d’écrivain.e.s dont les fonds ont élu domicile à la Bibliothèque nationale pour l’éternité ! Chappaz, Cendras, Bille, Chessex et Thévoz présenté.e.s, avec amour, respect et humour, par Monsieur Yersin. Leurs trésors, conservés dans des boîtes cartonnées, nous racontent des inspirations, des doutes, des histoires cocasses, des remontrances et des imaginaires infinis. L’émerveillement et l’émotion s’emparent de nous à la vue des carnets de rêves de Corinna Bille. La plume de Blaise Cendras égratignant la solidité de la tour Eiffel, provoque nos rires, de même que l’épisode LSD de Thévoz !
Je repars le cœur et l’esprit contents de savoir que nombre de passionné.e.s aiment toujours autant les livres et leurs auteurices !

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